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L'Essence de l'Empire d'Emeraude

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Message par Dragon de Jade Mar 29 Aoû - 10:08

L'Essence de l'Empire d'Emeraude 2_487n10

C’est un pays où de puissants clans majeurs comprenant chacun diverses familles très anciennes travaillent de concert ou s’affrontent dans l’espoir de mener à bien leurs desseins politiques et militaires. C’est un pays ou de vaillants guerriers, ou bushi, luttent pour remporter la victoire sur le champ de bataille au nom de leurs clans. C’est un pays où des prêtres dévots appelés shugenja prient d’innombrables fortunes dans l’espoir d’attirer la bénédiction du Paradis Céleste sur leurs terres.
C’est un pays ou les politiciens, les courtisans, mènent une guerre éternelle à coup de tirades et de discours, cherchant à grappiller le moindre avantage pour leurs clans. Rokugan est un Empire pétri d’honneur et de gloire, riche en affrontements et en aventures, mais aussi plein d’horreur et de mystère.



Economie

Le commerce a bien prospéré à Rokugan, mais cela reste un sujet dont les samouraïs préfèrent pour la plupart ne pas se soucier. Leur éducation leur a enseigné l'idée que l'argent ne représente aucun intérêt et que seuls les roturiers doivent se charger du commerce.
Bien entendu la réalité s'éloigne de cet idéal; les samouraïs qui doivent gérer leur foyer doivent regarder l'argent et les dépenses, et les daimyos doivent surveiller les revenus de la province, collecter les taxes et verser les émoluments des samouraïs vassaux. Il n'en reste pas moins que la convention veut que les samouraïs ne se salissent pas les mains avec des questions commerciales.

La monnaie de Rokugan se base sur le riz, graminée qui assure la survie de l'Empire.
L'unité de monnaie de Rokugan, la pièce d'or que l'on appelle koku, représente la quantité de riz nécessaire à l'alimentation annuelle d'une personne. Dans la pratique, la valeur réelle d'un koku au fil des siècles, érodée par la circulation de nouvelles monnaies. En théorie, toutes les terres de l'Empire appartiennent à l'Empereur, qui délègue leur entretien et leur protection aux divers clans. De même, toutes les denrées et marchandises créées chaque année en l'Empire appartiennent à l'Empereur, qui les répartit selon les besoins à ses sujets. Bien entendu, le transport de tous ces produits vers la capitale Impériale en vue d'une redistribution s'avère tout bonnement impossible. Le concept de koku fut inventé dès les premières pages de l'histoire de l'Empire en raison de cela. Chaque automne, quand on récolte le riz, le daimyo local et les collecteurs de taxe impériaux évaluent les vivres et marchandises produites dans chaque province, et les autorités Impériales emportent 60% de l'ensemble, en nature ou en monnaie, dans la capitale.



Concept de Face (On)

Ce qu’on appelle la face présente un aspect central de la culture samouraï, intrinsèque à la conviction des samouraïs d’être des individus exceptionnels, choisis à la naissance pour servir l’Empire d’une manière impensable pour des paysans. Le samouraï se doit de faire preuve d’auto-discipline à chaque instant, de ne jamais perdre le contrôle, de ne jamais se laisser submerger par les émotions et comportements déplacés, qui caractérisent les « personnes inférieures ». Le samouraï qui ne maîtrise pas ses émotions ne peut servir son seigneur dans l’honneur et la confiance, car son jugement et sa loyauté seront biaisés. Ainsi, le contrôle de soi et la dignité sont essentiels à l’existence des samouraïs.
La faculté de garder le contrôle de soi, de ne jamais montrer ses vrais sentiments, correspond à ce qu’on appelle garder son on ou la « face ». Le samouraï qui garde la face ne peut être manipulé et peut tromper l’ennemi, donc un samouraï qui sert son Clan sans faillir. A l’inverse, le samouraï qui perd la face, qui contrôle mal ses émotions, sombre dans la honte, mais cette disgrâce touche alors aussi sa famille et son Clan.
La face est un concept réservé aux samouraïs, que l’on ne peut attendre de la part des paysans et autres roturiers. Garder la face se compare parfois au port d’un masque que l’on doit garder à toute heure de la journée pour dissimuler ses sentiments. Le clan du Scorpion aime rappeler que ses propres masques physiques ne représentent aucunement un déguisement, mais juste l’acceptation de la vérité : aucun samouraï ne se montre sous son vrai jour. « Nous portons tous un masque. La différence réside dans le fait que nous autres du Clan du Scorpion le reconnaissons. »



Classe sociale et Ordre céleste

Les Rokugani croient que toute chose vivante, toute forme d’existence, a sa place dans la hiérarchie établie par la Volonté de Cieux. Cette hiérarchie que l’on appelle l’Ordre Céleste, fut révélée aux Rokugani par les Kami lors de la fondation de l’Empire. Les habitants de Rokugan la voient comme l’expression sacrée et absolue de la volonté divine. Passer outre l’Ordre ou l’enfreindre revient à blasphémer contre le cosmos même. Ainsi, les citoyens de l’Empire d’Emeraude s’organisent en trois castes différentes, chacune étant divisée en sous-castes et rangs inférieurs. En général, on naît dans une caste pour y demeurer toute sa vie durant, mais les exceptions existent.

Au sommet de l’ordre social, on trouve les samurais, qui dirigent Rokugan. Ces derniers, seules «personnes véritables» de Rokugan jouissent d’une autorité totale et de droits sur tous ceux qui es trouvent à un échelon inférieur.

En dessous des samouraïs, on trouve les Bonge ; les roturiers également appelés heimin ou « demi-peuple ». Cela comprend l’essentiel de la population de Rokugan, la partie qui permet à la nation et à l’économie de fonctionner. Ils n’ont généralement pas le droit d’utiliser d’armes, mais il existe des exceptions pour certaines fonctions comme les ashigaru (troupes militaires paysannes) et les budoka (serviteurs armés d’un samouraï). Les samouraïs peuvent exiger ce qu’ils veulent d’un heimin sans devoir le récompenser, mais aussi tuer tout heimin qui désobéit ou ne montre pas le respect dû. En revanche, l’Ordre Céleste dicte également que les diverses castes de la société ont des responsabilités les unes envers les autres, ce qui est mis en exergue par certains écrits comme les Articles des Cieux. Ainsi, tandis qu’il appartient aux heimin de produire et d’obéir, il en va de la mission des samouraïs de protéger et administrer.

Les moines occupent une position à part dans l’ordre social. Ils n’appartiennent pas à la caste des samouraïs et ne peuvent considérés comme autre chose que des heimin selon la stricte interprétation du système social rokugani. Toutefois, leur statut de garants des traditions religieuses de l’Empire leur accorde un respect dont les autres roturiers ne bénéficient pas. La plupart des samouraïs montrent une certaine déférence à l’égard des moines et on voit parfois les membres importants de la Confrérie de Shinsei invités à la cour pour offrir leurs conseils avisés au daimyo.

Sous les bonges, on trouve le rang inférieur de l’ordre social de Rokugan, celui des hinin ou « non-peuple » qui naissent avec la responsabilité des tâches que les rokugani considèrent comme spirituellement impures. Pour commencer, cela inclut toute activité qui demande de toucher des substances « malpropres » comme le sang, les ordures ou la chair morte. Ces individus perçus comme des moins que rien, ne reçoivent que mépris et maltraitance de la part des paysans. La vie d’un eta, amère et détestable, n’offre qu’un seul espoir selon les règles de l’Ordre Céleste, bien remplir leur devoir pour renaître à un meilleur statut dans leur prochaine vie. La plupart des samouraïs ne tiennent même pas compte d’eux. Ils assument pourtant un rôle essentiel en exécutant les taches « impures » que personnes d’autres n’acceptera.



Politique

On considère souvent la voie du samouraï comme synonyme de la voie du guerrier. Pourtant, dans l’Empire d’Emeraude, les samouraïs ne se contentent pas de servir leur Clan sur le champ de bataille. LA politique reste un élément central de l’histoire de Rokugan depuis sa fondation. Les négociations et manoeuvres des courtisans ont changé l’Empire aussi souvent que les conflits, sinon plus. On peut même dire que les courtisans les plus talentueux parviennent à changer les retombées d’une guerre une fois les batailles livrées, ce qui irrite au plus haut point les Clans les plus militaires comme ceux du Lion et du Crabe.

Bien que certains bushi dédaignent les courtisans et l’art subtil de la politique, ceux qui servent leur Clan à la cour rejettent l’idée d’être moins samouraï que leurs cousins guerriers. Les courtisans doivent mener leurs luttes diplomatiques avec le même courage et zèle que les bushi au combat, car un échec peut s’avérer aussi catastrophique à la cour que sur le champ de bataille. Les courtisans évoluent sans cesse sur le fil du rasoir, afin de gêner, de miner, et de détruire leurs adversaires sans succomber eux-mêmes à ce sort. Les bushi aguerris qui se retrouvent assignés à la Cour sont souvent forcés d’admettre que l’arène peut devenir aussi éprouvante que la guerre à proprement parler.

A Rokugan, la politique se déroule avant tout dans les diverses cours de l’Empire. Tout daimyo ou gouverneur a sa propre cour dans sons château ou son palais, où il invite émissaires ou visiteurs d’autres familles et Clans. Plus le statut de l’hôte est grand, plus prestigieuse est la cour, plus importantes y seront les discussions et négociations politiques tenues. La cour la plus illustre de l’Empire est la Cour impériale, tenue par l’Empereur et ses principaux conseillers. De nombreux courtisans passent leur vie à tenter d’y être nommés. L’activité politique la plus importante a lieu durant l’hiver. De même que la Cour Impériale donne le plus de prestige et d’importance aux affectations politiques, la Cour d’Hiver de l’Empereur est la plus recherchée pour les mois enneigés.



Crimes & Châtiments

Rokugan recense les mêmes crimes que les autres cultures : meurtre, vol, corruption, faux témoignage, etc. En revanche, l'identification et le châtiment de ces crimes se compliquent à cause d'un certain nombre de facteurs, notamment la répartition sociale de l'Ordre Céleste, ainsi que la notion rokugani de ce qui constitue une preuve acceptable de culpabilité.

Les crimes sont examinés et punis par les magistrats, essentiellement les magistrats des Clans que nomment les daimyos et les gouverneurs pour faire régner l'ordre et la loi dans leurs provinces. Ces magistrats, généralement assistés par une équipe de yoriki (samourai de moindre rang), peuvent également recruter des ronin, voire des budoka pour les aider à traquer et punir les criminels. On compte aussi deux classes de magistrats impériaux : les Magistrats d'Emeraude, nommés par le champion d'Emeraude, qui enquêtent sur les crimes d'ampleur nationale, et les Magistrats de Jade, désignés par le champion de Jade, chargés spécifiquement des crimes liés à la magie noire ou l'Outremonde.

Les crimes qui ont le plus de risques d'attirer l'attention des magistrats sont les infractions à la Loi Impériale, que l'on considère comme des trahisons. Il s'agit entre autres de la maho (magie du sang) et autres formes religieuses blasphématoires, des attaques contre l'autorité ou des personnalités impériales, etc. Les magistrats enquêtent également sur les pratiques déshonorantes (bagarre, perturbation de l'ordre public, mensonge à l'autorité), les violences contre des personnes, la corruption et le crime organisé.

La justice rokugani s'écarte des conceptions occidentales vis-à-vis du traitement des crimes. On pourrait même dire qu'elle n'a pas grand chose d'une justice. A Rokugan, seuls comptent le témoignage et la preuve physique. La déduction logique n'a aucune valeur légale et l'idée de résoudre un crime ou un mystère de cette manière passe pour farfelue, sauf pour la famille controversée des Kitsuki, du Clan du Dragon. Le témoignage direct apparait comme la preuve par excellence. Plus élevé est le statut du témoin, plus son témoignage aura du poids.
Les investigations magiques n'ont pas reçu laval des autorités de peur que de puissants shugenja manipulent les esprits pour compromettre leurs ennemis. Cependant, on cautionne la torture comme un moyen admis d'enquêter à Rokugan. La plupart des daimyos et des magistrats font appel aux services de tortionnaires hinin pour les assister dans les interrogatoires de suspects pour encourager les confessions.

Quand on arrête un criminel, ce dernier doit avouer son crime. On considère la confession écrite comme le document qui clôt toute enquête criminelle. Sans elle, toute condamnation demande l'autorisation expresse du daimyo ou autre personnage important. Une fois la confession établie, on a résolu le crime et il est donc oublié : rien n'est prévu pour rouvrir une affaire et la simple idée de le faire passe pour malséante aux yeux des rokugani.

Les crimes peuvent être punis de plusieurs manières selon leur gravité. Les magistrats bénéficient d'une certaine latitude pour décider du châtiment le plus approprié. Tout crime sérieux, comme le meurtre, la maho, le banditisme ou la trahison, n'a d'autre issue que la mort par pendaison ou décapitation. Si le criminel appartient à la caste des samurais et s'est confessé, on pourra l'autoriser à faire seppuku plutôt que de connaitre la disgrâce de l'exécution.
Quand on accuse un samurai d'un crime mais que les preuves manquent (notamment quand l'accusé et l'accusateur possèdent le même rang social), le magistrat peut autoriser un duel pour régler l'affaire. Une fois le duel remporté, on clôt l'affaire et personne n'a le droit de la remettre en question.



Duels

Rokugan est une société gouvernée par une caste de guerriers qui obéissent à un code d'honneur et de l'étiquette très strict. Un samurai insulté ou diffamé, plus encore quand il s'agit de sa famille, de son Clan ou de son seigneur, répondra bien souvent en provoquant le responsable en duel.
Le duel représente la réplique appropriée et acceptable d'un point de vue social lorsqu'un samurai estime que l'honneur ou la réputation a été menacé ou compromis. On en arrive même au point que celui qui ne provoque pas en duel confirme ainsi la validité de l'affront ou de l'accusation.
A l'inverse, une fois le duel provoqué, l'autre samurai a le choix entre retirer ses paroles (ou s'excuser) ou bien les revendiquer par l'acier. Celui qui revient en arrière s'expose bien entendu à perdre la face et beaucoup de prestige, si bien qu'un samurai avisé n'ira jamais insulter ou accuser sans être prêt à participer au duel qui risque de s'ensuivre.



Honte & Disgrâce

Un samouraï qui connait la honte par ses actes déshonorables ou en perdant la face doit, à tout le moins, présenter des excuses sincères et profondes. En général, quand la disgrâce reste mineure, le samouraï sera puni provisoirement ; assigné à ses devoirs moins prestigieux, par exemple, ou expulsé du château, de la cour ou de la ville où sa conduite indigne l’a fait remarquer. Ces châtiments n’ont rien de mortels, mais ils ne représentent pas moins une honte profonde pour le samouraï qui passera le restant de sa vie à racheter son échec.

Pour les manquements plus graves, comme un emportement démesuré, une attaque ou une insulte envers un individu de statut supérieur, ou pour une infraction du devoir ou de la loyauté, les sanctions s’amplifient d’autant. Un samouraï qui commet de tels actes risque fort qu’on lui demande de faire seppuku (s’il ne le propose pas spontanément). En d’autres occasions, le samouraï peut être expulsé de sa famille ou de son Clan, devenant ainsi ronin. Il peut également renoncer à son clan de lui-même plutôt que de devoir subir le châtiment du seppuku, surtout s’il estime ne pas être véritablement coupable.



Seppuku

Le Seppuku est une forme de suicide rituel par lequel passent les samouraïs irrévocablement déshonorés. Si la cérémonie se déroule de manière honorable, le samouraï lave son déshonneur dans la mort et sans entacher le nom de sa famille. Il convient de se rappeler que le but principal du seppuku sert à protéger la famille, plus que l’individu.
A Rokugan, la famille garantit tous les faits et actes de ses membres, et l’on dit souvent : « J’ai emprunté mon nom à mes ancêtres. Je dois leur rendre sans tâches. » Une personne déshonorée plonge ainsi toute sa famille dans la disgrâce. En faisant seppuku, le samouraï épargne sa famille de la honte de ses actes.
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